Au nom de la rose
"Les mentalités ont changé autour de l'aménagement paysager. Les gens
s'occupent plus de leur terrain et il y a des fleurs partout", affirme
l'ancien directeur général de la ville de Sherbrooke, Richard Fabi, qui
a visiblement emprunté le virage fleuri.
Le terrain du retraité est un véritable petit paradis de la fleur et un nez averti pourrait y
déceler pas moins de 40 variétés de vivaces, sans compter les quelque
cinq essences d'arbres et fleurs annuelles soigneusement réparties à
l'avant et à l'arrière de la propriété.
Mais parmi les nombreux parfums qui flottent dans l'air, l'un d'entre eux se fait plus
insistant: celui de la rose. Le passionné d'horticulture a en effet
plus de 20 rosiers sur sa propriété. "Ce sont tous des rosiers
rustiques. Ils sont plus robustes et faciles d'entretien", avoue-t-il.
Passant par toute la palette des couleurs, les jardins de Richard Fabi sont
fleuris de juin à octobre, chaque plan fleurissant tour à tour. "Ça met
de la vie dans la cour", affirme le deuxième pouce vert de la maison,
Monique Bélanger.
"J'ai toujours vécu dans les fleurs. C'est sûr que depuis que nous sommes à la retraite, nous avons plus de temps pour
nous adonner à ce passe temps, mais nous faisons des jardins de fleurs
depuis 22 ans", mentionne Richard Fabi.
Le couple a donc complètement réaménagé sa cour arrière afin d'y installer son jardin
fleuri. "Il y avait un ravin ici quand nous sommes arrivés. Nous
l'avons fait remplir et avons planté les arbres qui s'y trouvent
maintenant."
"Nous n'avons pas la prétention d'être de fins connaisseurs.
Nous faisons vraiment ça pour le plaisir de la chose",
ajoute l'horticulteur amateur. Contre toute attente, aucun paysagiste
n'a mis les pieds chez les Fabi au cours des dernières années. "J'ai
appris avec le temps", affirme Monique Bélanger, qui aime décider de
l'emplacement de chaque nouveau plan.
La conjointe de Richard Fabi avoue cependant ne pas trop laisser son époux s'approcher de ses
vivaces.
"J'aime mieux qu'il me laisse m'occuper des fleurs. Mais lui,
il m'aide beaucoup pour creuser, transporter le matériel et aménager le
terrain", lance-t-elle en riant.
Mais l'ennemi numéro 1 des jardins de Richard Fabi demeure une famille de marmottes qui ne se gêne
pas pour se remplir la panse avec les fleurs certainement savoureuses
que le couple s'efforce d'entretenir chaque année.
En plus de jardiner, Richard Fabi occupe ses journées avec l'organisation de la
Fête du lac des Nations, et ce, pour la septième année consécutive.
"Nous avons une grosse édition cette année, avec des noms comme CCR,
Marco Calliari et Bob Walsh. On va vraiment chercher tout le monde."
Richard Fabi a travaillé 35 ans à la Ville de Sherbrooke, à la suite de quoi il a assuré des consultations à Rock Forest, Deauville et Waterville.
caroline.chretien@latribune.qc.ca Le mercredi 25 juin 2008
Certainement des jardins plus proches de la nature.
La diversité des vivaces est en progression constante.
Il n'y a pas si longtemps, le jardin se résumait à une immense pelouse agrémentée de quelques conifères.
Solennel et un peu triste.
Aujourd'hui, chacun tente d'apporter sa touche personnelle..
Et c'est bien ainsi..